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dimanche 21 avril 2024

De la musique pour toute l'année: Avril

Sans surprise! Je l'avais annoncé dès le début, ça fait partie des titres qui m'ont inspiré cette liste mensuelle. En plus, avril est mon mois, alors je ME sélectionne une chanson que j'aime bien.

Sometimes it snows in April, une chanson de Prince qui était relativement peu connue du grand public, jusqu'au 21 avril 2016. Je vous avais prévenus qu'il reviendrait sur mon blog, le gars de Minneapolis.

Elle a pourtant été écrite et enregistrée le 21 avril 1985, mais placée en toute dernière piste dans un album assez déroutant au premier abord, donc pour y arriver, il faut d'abord se fader pas mal de bizarreries sonores. J'ai mis du temps à apprécier l'album et, à force de lui redonner sa chance parce que " je sens qu'il y a un truc que je n'arrive pas à cerner, ça mérite que je creuse", ça a fonctionné.

Or, par le jeu des hasards du calendrier, par une cruelle ironie du sort - ou la main du destin pour les plus mystiques - cette chanson qui parle de deuil, de la difficulté à se remettre de la mort d'un ami (et ce genre de sujet est rarissime dans la discographie plutôt joyeuse du chanteur) a été donc enregistré 31 ans tout pile avant la date de sa propre mort.
Plus étonnant encore, elle a été enregistrée pour la bande originale d'une comédie dramatique intitulée " Under the Cherry Moon", et raconte la mort du héros du film, en donnant la parole à son meilleur ami. Donc, pour la narration, le chanteur endosse le rôle du narrateur. MAIS, dans le film, il tenait le rôle du personnage central à qui est dédiée cette élégie, justement.
(Vous n'avez pas vu le film? C'est normal, il est réputé pour être un gros nanar, et quasiment jamais diffusé ou programmé, je ne sais même pas s'il a eu un doublage ou sous-titrage français: scénario facile, mise en scène pas ouf, problèmes de tournage en série... je ne l'ai pas encore vu, mais ça en ferait un bon candidat pour un visionnage nanardesque. En gros, tout ou presque est considéré comme boiteux, SAUF la musique et paradoxalement, sauf aussi l'interprétation du rôle titre, par quelqu'un qui n'était pourtant pas acteur. On aurait pu attendre qu'il se fasse descendre en flamme comme mauvais acteur, et pourtant ce n'est pas ce qui ressort principalement des critiques)

On arrive donc à cet étrange concours de circonstance où quelqu'un a écrit, enregistré et chanté sa propre oraison funèbre avec 31 ans d'avance! Rien que pour cette bizarrerie étrangement poétique, je ne vais pas sélectionner d'autres titres, mais plutôt deux versions de cette très belle, mais très triste chanson.

Version disque (et quelle interprétation! On pourrait croire à l'émotion dans la voix qu'il s'agit réellement d'une chanson composée lors de la mort d'un proche, et non d'un morceau composé pour une BO. Peut-être a-t-il malgré tout pioché dans un souvenir douloureux lors de l'enregistrement, comment le savoir?)


Et une version acoustique, sur scène (après quelques autres extraits)... vraiment trop court, il n'y a que la première strophe, mais wow!

C'est bien dommage qu'il n'y ait pas plus d'enregistrements acoustiques disponibles à l'heure actuelle. Il doit y en avoir dans la quantité phénoménales d'archives que le monsieur avait chez lui . Ca a été déjà un noeud gordien qui a duré plusieurs années pour savoir qui dans sa famille héritait de quoi au niveau matériel, mais que faire d'un héritage artistique et culturel qui, dans ce cas là, dépasse le cadre familial.

En clair, quand un artiste meurt, avec une quantité de matériel non publié, qu'en faire? Qui en hérite?
Les héritiers "matériels" des bandes et enregistrements peuvent décider de ne pas les exploiter ( et donc faire une croix sur une potentielle entrée d'argent) et les laisser s'abîmer, au nom de " ça n'a pas été publié de son vivant, donc par respect pour sa mémoire on ne le fait pas".
On peut aussi les éditer de manière posthume, dans le sens où ce serait vraiment dommage de priver les auditeurs de matériel inédit, et que l'artiste sombre dans l'oubli. Mais sans que ce soit non plus pour se faire des sous sans respect pour ce patrimoine culturel.

Aux dernières nouvelles, c'est ce qu'à décidé de faire sa soeur: tenter de faire éditer un maximum d'inédits, même des répétitions, au motif que " entendre le processus peut intéresser d'autres musiciens, et peut être donner l'envie à quelqu'un de faire pareil". Si c'est réellement sa motivation, je ne peux qu'abonder, je trouve passionnant de voir le processus créatif qu'il y a derrière l'image du musicien excentrique qui donnait l'impression que c'était facile de jouer de plus de 20 instruments.

Donc bon.. In memoriam, ça fait maintenant un peu plus d'un an que j'explore systématiquement et avec bonheur sa discographie, et que j'y trouve des pépites, qui ne sont pas forcément les tubes les plus connus. Et ça va continuer, il m'en reste encore un bon paquet à découvrir pour rattraper mon retard.

🎹🎶🎵Et le 21 avril est aussi la date que j'ai choisie l'an dernier pour commencer un travail systématique et plus sérieux au piano. Il fallait bien fixer un jour pour s'y tenir, je fête donc aujourd'hui 1 an de piano de manière, disons, moins dilettante qu'avant.
C'est un peu moins déprimant que de commémorer la mort de quelqu'un, et j'ai choisi cette date précisément parce que ce gars-là était pianiste avant d'être chanteur ou guitariste (ça je l'ai mentionné en mars dernier) et pour me souvenir qu'on n'arrive pas à un haut niveau sans s'y mettre sérieusement. autant transformer le coup de coeur musical en motivation personnelle, après tout.
C'est un peu ma manière de me botter gentiment les fesses: tu veux progresser? Rappelle toi qu'on a rien sans rien, et que même une vedette internationale n'aurait jamais atteint ce niveau sans une somme colossale de travail, si tu n'as pas le centième de son talent ou de celui de Jon Lord, inspire toi au moins de leur ténacité.

Eeeeet, finalement ça marche! Je n'ai pas le temps de ne faire que ça et c'est dommage. Mais comme j'ai gardé une trace écrite sous forme de carnet de tout ce que je fais, pratique, déchiffre, écoute... autour de la musique, et pas seulement du piano, depuis exactement un an. De cette manière, j'ai une vision assez précise de ma progression, et oui je peux le dire, j'en suis plus loin en ce 21 avril 2024 que ce que j'imaginais. Pas encore assez loin à mon goût, mais ça progresse! Donc oui, je suis plutôt contente de moi pour une fois.🎉🎊

La prochaine étape sera de me procurer un vrai piano électrique, avec 88 touches lourdes, et non plus un synthé à 61 touches, un peu molles, qui n'a pas de pédales, et qui fonctionne à piles. Je reprends le travail en juin, donc l'investissement est prévu dans la deuxième partie de l'année. 
Bon, rendez-vous l'an prochain, pour voir où j'en serai avec un an de travail de plus. Je vais avoir une quantité phénoménale de carnets au bout d'un moment...mais je veux voir jusqu'où cette manière plus carrée de travailler va me mener, combien d'années il me faudra avant d'avoir une vraie aisance au clavier. Evidemment qui dit " travail" dit " moins de temps pour la musique", va falloir systématiser encore plus les sessions de pratique 🎹🎶🎵

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