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lundi 28 mars 2022

Mon maître, mon amour - Hoda Barakat

Voilà un livre trouvé par hasard en boîte à livres. L'autrice est libanaise, j'ai lu peu de littérature du proche orient, la quatrième de couverture m'a parue prometteuse, là voilà.
https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782330010713-mon-maitre-mon-amour-hoda-barakat/

la couverture était plutôt jolie aussi


Problème: elle est assez éloignée du contenu. J'attendais plus ou moins l'histoire d'une relation homosexuelle dans un pays qui n'est pas connu pour avoir une grande ouvertur dans ce genre de domaine, avec les difficultés que ça peut causer, et finalement, ce sujet qui paraît central est très peu évoqué.


On y suit Wadî " le doux" à différentes périodes de sa vie, ses problèmes relationnels avec son père, avec les élèves de l'école. Wadî est un bon élève, effacé, volontiers tyrannisé par les petits loubards de son quartier, complexé par son physique (petit et rondouillard), et qui pour se faire accepter va peu à peu de couler dans ce moule, quitter le lycée, se rappreocher de la bande de loubards, devenir lui même un loubard, puis les années passant un bandit, qui trempe dans le trafic d'armes et de drogue, tue, sniffe... puis est contraint à l'exil dans les années 80.
Son problème principal est de se vouloir chef de bande, alors que son caractère le porte naturellement à être un suiveur, il a besoin d'un maître, au sens ou un chien fidèle à besoin d'un maître. Lorsqu'il devient chef de bande ( une bande réduite à lui et un de ses anciens camarades de lycée), l'argent facile, les trafics et la drogue ne lui procurent aucune satisfaction. Le dévouement de son " aide" ou de sa femme ne lui approte aucuen satisfaction, il a lui, besoin de se trouver un maître. Ce qu'il fera à Chypre, lors qu'il va se rapprocher de son employeur en exil lui aussi. Wadî s'épanouit dans cette situation ( alors qu'il détestait son propre père pour sa " servilité", car il travaillait comme cuisinier pour des riches qui le traitaient comme un domestique.
Son monde s'écroule le jour où il découvre que son chef, pour lequel il est éperdu d'admiration, a lui -même un chef qui peut le houspiller. Et que ce chef a également un chef auquel il doit rendre des comptes. Son "maître "n'est qu'un des rouages de la société.

Donc autant dire que le texte est assez éloigné de son descriptif, la possible bisexualité de Wadî n'est évoquée de que manière détournée, mais jamais avérée. Et bon, si j'avais su que la vraie thématique allait être le parcours d'un apprenti bandit sans envergure, qui se voudrait chef mafieux, je ne l'aurais pas spécialement lu. Je l'ai terminé parce qu'il était court. Sans vrai déplaisir, mais sans plaisir non plus, je n'en garderai pas un grand souvenir.

Hormis les plats qui sont évoqués et qui ont l'air d'être délicieux: courgettes ablama ( farcies au riz), laban ( yaourt libanais), labneh ( ça je connais le restau libanais de ma ville en a, c'est excellent), aysh al saraya ( ça aussi c'est trop bon), zunud al sett ( les transcriptions peuvent varier)
Je suis aussi allée écouter Adbel Halim, chanteur égyptien des années 50 que les héros écoutent en douce parce que ce n'est pas leur génération ( un de leurs camarades est fan de Metallica)
J'aime bien, le chanteur a une jolie voix et semble bien articuler, ce doit être un bon exemple à écouter pour ceux qui apprennent l'arabe

Donc je retiens plutôt les à-côtés qui font le cadre culturel que le croman lui-même.

Mais donc malheureusement, c'est un échec pour moi, par le trop grand décalage entre le résumé et le contenu réel.
Littérature étrangère: Liban ( traduit de l'arabe )
Mars: mois des femmes ( pourquoi se contenter d'un seul jour!), donc on met une écrivaine étrangère en avant.


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