Bienvenue amis curieux!

Pourquoi le Cabinet de curiosités?

Tout simplement parce qu'on y trouve un peu de tout, par ordre de pagaille. Cette idée de collection sans thème déterminé me plaît...

Vous trouverez donc ici un peu de tout, de ce qui fait ma vie, mes loisirs: musique, lecture, voyages, etc...
Bonne lecture

Qui passe par ici?

Flag Counter

samedi 1 août 2020

danse et mythologie greco-romaine

Puisque j'y suis, je continue ma découverte des arts de la scène ( en fait en fouillant le net, je me dis "tiens, tel truc irait pour tel challenge, donc pourquoi pas")

Donc après la danse indienne et Shiva, je suis revenue à une de mes mythologies favorites, car après tout, l'Europe est pétrie de culture grecque et ce ne sont pas les références qui manquent au niveau scénique à cet héritage.

Mais pour éviter de partir dans tous les sens, j'ai volontairement écarté les choses trop anciennes, car
souvent il s'agit d'opéras avec intermèdes dansés, ( Atys, les fêtes d'Hébé, Jason, Médée, Platée...), donc il faudrait au moins une sujet par pièce pour pouvoir évoquer la musique, le chant, la danse...La mythologie était un peu LE sujet incontournable pendant des siècles

J'ai sélectionné des pièces courtes, ou des extraits pouvant donner une idée assez précise, je ne vais pas vous bassiner, au moins pour le moment, avec un spectacle de 2h00 et X tableaux et personnages, le problème serait le même que précédemment: une oeuvre = un sujet

Et pour être plus précise aussi, du moderne. Pas forcément très contemporain, mais voilà, je me suis attaquée à ce domaine par l'angle qui me parlait le plus. Et il y a moins de choix que dans les oeuvres anciennes, la mythologie était moins en vogue, ça limite donc.

ATTENTION! Alerte lascivité. Le hasard fait que les 3 exemples que j'ai trouvés concernent un satyre, Apollon, et un demi-dieu "belle plante", tous bien troublants car mis en scène par des chorégraphes qui ont vraiment décidé de jouer sur ce tableau.
Je n'ai pas trouvé de ménades ou de naïades pour rétablir l'équilibre, juste quelques nymphes et muses par ci-par là. Pas d'héroïne ou de déesse, personne n'a mis Athéna ou Artémis en scène, du moins pas récemment, il semblerait. 
Si ça avait été une thématique moyen-orientale, Salomé, Shéhérazade, là, il y avait de quoi faire mais... oooooh Shéhérazade, Rimsky-Khorsakov, les contes, les mille et une nuits.. oui voilà une trèèèèès bonne idée pour une prochaine fois.

Donc voilà, pour aujourd'hui, on va mater des gars en petite tenue :)

1894: Prélude à l'après midi d'un faune. Musique de Claude Debussy, chorégraphie de Vaslav Nijinsky.
Alors oui, mythologie gréco-romaine, il s'agit d'un faune plutôt que d'un satyre, et le poème de Mallarmé mentionne la Sicile comme lieu de l'action.

Un faune, donc, se prélasse au bord de la rivière, joue de la flûte ( et Mallarmé insiste lourdement sur le côté suggestif de l'instrument, après tout les faunes sont connus pour leur côté obsédé sexuel). Donc, il (se) tripote la flûte en épiant les nymphes qui viennent se baigner, essaye d'en attraper une, mais ne peut récupérer qu'un voile qu'elle a perdu en s'enfuyant. Qu'a cela ne tienne, c'est l'occasion de faire un brin de fétichisme avec le vêtement.

Le titre le plus connu de cette sélection, tant la représentation a été un tournant culturel, le costume du faune est resté célèbre et a été revu et revu ensuite ailleurs. Ne serait-ce que dans un des meilleurs clips de Queen, où il y a, non pas un, mais toute une troupe de faunes tachetés ( pourquoi ce choix? Des créatures mi humaines mi chèvres, on les imagine plutôt vaguement marron qu'avec des taches)
Déjà le texte de Mallarmé était chaud, mais imaginez la réaction à cette "débauche" sur scène à la fin du XIX° siècle.

Ne me demandez pas pourquoi la vidéo est tronquée par moments, peut-être que l'enregistrement d'origine était coupé. Il date des années 60,70 au plus tard. Ah oui, l'interprète est "un peu" connu, Rudolph Noureev, ça devrait vous dire quelque chose. J'ai du mal avec lui en tant que chorégraphe ( que je trouve, disons, contestable, pour être gentille) mais là, soyons justes, ce n'est pas lui qui est responsable de cette bizarrerie. Ce sont plutôt les années 1890 qu'il faut incriminer.


Mais, autant j'aime beaucoup la musique de Debussy, et les costumes des nymphes, beaucoup moins les taches " vaches" du faune,  autant j'ai encore du mal avec cette chorégraphie très raide, "hiéroglyphique",où tout le monde passe le plus clair de son temps de profil, alors que la musique est au contraire très sinueuse. On va dire que c'était de l'art expérimental. J'aime bien l'idée générale mais la forme ne me convainc pas totalement.

1928 (mais remanié de nombreuses fois):  Apollon Musagète. Musique Igor Stravinsky, chorégraphie Georges Balanchine.
Pour le coup, la danse et la musique sont le centre même de l'intrigue puisque le dieu de la lumière, parfois du soleil, des arts est aussi musicien (Apollon, la lyre, tout ça) et qu'il rencontre les muses Calliope ( la Poésie) Polymnie (la rhétorique) et Terpsichore (la danse) et les amène au Parnasse: Apollon musagète, textuellement, "qui conduit les muses". Ses demi-soeurs donc ( puisqu'elles sont les filles de Zeus et Mnémosyne, et lui le fils de Zeus et Léto)

Apparemment il y a eu plusieurs remaniements pour arriver à une version très très épurée:pas de décors, costumes très simples. Mais la chorégraphie a un petit côté jazz par moments (moins fou-fou que d'autres du même chorégraphe ceci dit, du genre "les rubis" où la troupe entière vêtue en rouge interprète des pierres. Des pierres qui dansent. Et symbolisent euh...les rubis sur la couronne du roi/de la reine de Géorgie. Fallait le savoir!)*
*en danse, plus encore qu'en théâtre, les rôles ne sont pas toujours des personnages vivants: La rose malade? Bon toi tu joues le rôle de la rose, et lui c'est l'insecte qui veut manger la rose. Le spectre de la rose? Level up! Cette fois, tu va nous interpréter le parfum de la fleur. Sois le plus immatériel possible, tu es un parfum. Et après tu nous fera la statue en or, tu es prié de bouger comme si tu faisais 500 kilos. Mais je crois qu'avec les pierres, là, on arrive au maximum du symbolisme.

Et voilà un petit extrait d'une dizaine de minutes, pas de deux de Terpsichore et Apollon par un duo italien.
Apollon est ... très décoratif au début, il met deux bonnes minutes à arrêter de faire la statue dans son coin. Je ne connaissais pas ce danseur, mais force est de constater qu'ils n'ont pas pris le plus moche de la troupe (Apollon, quand même...faut ce qu'il faut). Je dois reconnaître que le dieu du soleil arbore une fort belle lune.

Un peu plus long, une version de 1960, avant dernier remaniement, où il y a encore un peu de décor ( un escalier pour symboliser le Parnasse), d'accessoires, et des costumes un peu différents.
J'ai bien aimé, mais c'est sûr que les fans de décors flamboyants resteront sur leur faim.

Visiblement, soit Apollon est un géant, soit ce sont des mini-muses. Ce n'est pas un effet d'optique puisque ils se tiennent par les mains et sont sur le même plan. Et qu'elles sont en plus sur la pointe des pieds ( mais demandez à un danseur quelle est la qualité première d'une danseuse, j'en ai entendu un avec un bon sens de l'humour absurde répondre: " être la plus petite et compacte possible, c'est plus simple pour la porter à bouts de bras")

Ceci dit mythologiquement parlant, être le dieu de la beauté et de la jeunesse ne met pas à l'abri des râteaux, et Apollon s'en est pris quelques uns ( et toujours des nymphes ou des mortelles, les déesses savaient que c'était un piège, il faut croire).

C'est un BEL enfoiré, qui s'est vengé assez souvent: chantage sexuel refusé par Cassandre, il lui ôte le don de convaincre.
Dryopé? Agression sexuelle.
Daphné? harcèlement jusqu'à ce qu'elle préfère être changée en arbre.
Castalie? elle a préféré se suicider.
Marpessa: elle lui préfère un humain, la honte!
Coronis? Le fait cocu avec un humain et se prend une flèche.
Et ce ne sont là que les filles, les moeurs inclusives des dieux grecs sont légendaires.
Puis alors, un sacré caractériel,capable de faire la peau, au sens propre, au centaure Marsyas qui jouait mieux que lui  de la musique. Ou de trucider toute une famille parce que Niobé s'est moquée de sa mère ( ce n'est pas malin, c'est vrai). Apollon est un dieu dont il faut se méfier, peut-être charmant mais surtout vicieux.

Allez, le suivant n'a tué personne, ne s'est vengé de personne, n'a abusé de personne, il part donc de base avec des points "sympathie".
C'est parti pour Narcisse, la belle plante. Bon, on connaît la fleur, et le narcissisme, complexe des gens qui se regardent un peu trop le nombril, mais au final, la légende est heureusement  moins basique que "ho le boulet, il est tombé à l'eau en se regardant dedans".

Narcisse, (demi-dieu, ou fils d'une nymphe selon des versions) qui est tout mignon mais pas très intéressé par les relations sentimentales - ça se comprend, c'est un gamin de 13, 14 ans maximum, peut être même moins - est victime d'une malédiction: il vivra très vieux, à condition de ne jamais voir sa propre image.
Et, comme il a envoyé bouler tous les gens qui lui couraient après, femmes, hommes, divinités ( oui, mythe grec, tant qu'à faire tout le monde tente sa chance, même avec un gamin...ok autre temps, autres moeurs, et c'est une légende mais je trouve ça quand même bien sordide. Je ne peux pas m'empêcher de compatir), dont la nymphe Echo, elle en appelle à Némésis , déesse de la vengeance. Puisqu'il n'aime personne, il tombera donc amoureux de la seule personne qu'il ne pourra jamais atteindre: lui-même.
On connait la mythologie grecque et ce qui arrive dans ces cas-là: malgré toutes les précautions, il va finir par se voir dans une rivière, tomber à l'eau en essayant d'attraper son reflet, et se noyer. Ou, selon les variantes, par mourir de faim sur place à force de se regarder. Ou par se suicider puisque la situation est sans issue (et qu'on ne peut pas se libérer d'une malédiction par la volonté et la rationalité)

Ceci dit, la psychanalyse lui a peut-être fait un mauvais procès, car une autre version, elle aussi antique, explique qu'il était inconsolable depuis la mort de sa soeur jumelle, et allait simplement à la rivière voir l'image qui lui rappelle sa soeur ( bon, est-ce que faire une fixette sur sa soeur est mieux qu'une fixette sur soi-même, ça reste à débattre)
Un peu moins con-con, mais encore plus déprimant que la version d'Ovide qui a servi de base aux tableaux, adaptations scéniques et à la psychologie.

Intéressant d'ailleurs, certains mythes rapprochent ce personnage d'Artémis, déesse de la chasse, et soeur jumelle d'Apollon. Il y a donc quelque chose autour de la gémellité, et de l'eau ( fils d'une nymphe et du dieu du fleuve, cette histoire ne pouvait que... tomber à l'eau. Sifflez j'm'en fous)
Un historien, se basant sur les fouilles archéologiques et les diverses sources a entrepris de redonner à ce personnage un peu plus de crédibilité que simple légende locale pour expliquer la floraison des narcisses au bord de l'eau chaque printemps... Et j'ai carrément envie de lire cet ouvrage.

Et après cette explication, Narcisse, donc comme on l'attend, tout jeune et tout mignon, et qui se noie bêtement.

1960 : Musique de Nikolaï Tcherpnin, chorégraphie Kassian Goleyzovskiy, et j'en ai bavé pour trouver des infos sur cet illustre inconnu, donc une page très succincte en anglais. La page en russe est nettement plus informative, mais j'ai la flemme de la traduire. Ce qu'il faut savoir: un type pas mal provocateur qui s'est attiré les foudres du régime conservateur car auteur de chorégraphies trop sensuelles... Et en effet, Jdanov a du se retourner dans sa tombe.
Je kiffe carrément la musique (elle date, de 1911), une chouette découverte, il va falloir que je fouille ce qu'à écrit le compositeur, j'adore et pas qu'un peu.

La pièce est très courte, moins de 5 minutes, donc enfin! Quelque chose en entier.


Ce grand brun, vous l'avez déjà vu sur ce blog il y a quelques temps. Plus âgé, avec plus de "bouteille" professionnelle (et un peu moins maigrichon aussi). Là, il débutait, mais... déjà rien à redire. Et vous le reverrez, prenez ça pour une promesse - ou une menace, comme vous voulez - vu que j'ai été instantanément conquise par son expressivité et son travail. Et son sympathique sourire, ça compte aussi. Ce gars là a, de mon point de vue, un charme fou - bien plus que le pourtant très bien roulé Apollon italien - donc je ne vais pas me priver de l'admirer.

Je vais donc re-pointer ce que j'avais déjà pointé: non seulement, il est excellent en tant que danseur mais aussi dans le jeu théâtral. Le monsieur est connu pour être un érudit en culture classique et littérature, il a probablement lu tout ce qu'il pouvait trouver sur le sujet avant d'aborder son rôle. Son Narcisse est bondissant, joyeux, un peu gamin, et adorable. Et l'interprète s'amuse clairement à en faire des caisses avec la suggestion reprochée au chorégraphe. En plus, qui de mieux placé qu'un brun aux yeux sombres et au teint mat pour incarner un demi-dieu grec tel qu'on peut l'imaginer? Le physique de l'emploi, j'aurais du mal à me représenter un Narcisse blondinet, peu importe la fleur jaune.


De mon côté j'ai toujours imaginé que cette histoire absurde (imaginez un type de l'antiquité, qui, même en allant tous les jours puiser de l'eau à la rivière, n'aurait jamais remarqué qu'on se voyait dedans. Malédiction ou pas, il est soit bigleux, ce qui expliquerait le fait de se pencher trop, soit un peu crétin. Dans ma mansuétude, j'opte pour " bigleux") venait simplement d'une anecdote du genre "VDM antique"

- Mais... pourquoi tu es trempé?
- Ben, euh, je suis un peu tombé à l'eau.
- Et comment tu as fait ton compte?
- J'ai vu quelqu'un au fond de la rivière qui risquait de se noyer donc j'ai voulu l'aider, je n'ai pas réussi à l'attraper, pis en fait, c'était simplement mon reflet. LOL.
- D'accord, tu as bon fond, mais tes gaffes et ta naïveté deviendront légendaires. Dans 25 siècles, on se paiera encore ta fiole. Eh les gars, vous voulez connaître la dernière de Cicisse?

Une paire de lunettes et le problème était réglé.
Echo et Narcisse - J.F. Lagrenée
En " écho" au faune qui mate les nymphes au bord de l'eau, les nymphes ne se font pas prier non plus pour épier les messieurs en petite tenue.
Hé ho, on a beau être une nymphe, on a des yeux, c'est fait pour s'en servir !
J'aurais bien voulu rajouter Orphée de Stravinsky, mais je n'en trouve que des versions concertantes, tant pis. Et j'ai volontairement exclu la mise en scène d'Orphée de Pina Bausch parce qu'elle se base sur un opéra baroque, donc hors de mes critères d'époque et de longueur.

Bon, il n'y a pas de mois officiel "mythologie gréco-romaine" pour le challenge contes et légendes. Donc je choisis arbitrairement le 1°août , histoire de ne plus être dans la période" indienne" du challenge. Attendre la fin de l'année pour coller au calendrier des fêtes d'Apollon ou des faunes non, ou octobre (Saint Narcisse) non plus. Les hyacinthies (fêtes d'Apollon et Hyacinthe*) sont passées
Donc je marque le coup avec la période ou Apollo5 était sur la lune, 30 juillet au 2 août 1971. Parce que pourquoi pas, c'est très logique!

*une autre belle plante liée à Apollon.  Franchement, si tu as des jumeaux et que tu veux te faire détester à vie par tes fils, tu peux légalement les appeler Hyacinthe/ Jacinthe et Narcisse. Totalement mythologique, totalement légal, en lien avec le même dieu, et 100% végétal. 100%  difficile à assumer aussi, surtout pour Narcisse qui va avoir besoin d'un bon sens de l'humour pour supporter les vannes. Ceci dit on peut aussi légalement appeler son gosse Apollon, ça sera dur à vivre, surtout s'il est plutôt moche. Félicitez-moi de ne pas avoir eu d'enfants, j'avais plein d'idées pour leur pourrir la vie. 😈

2 commentaires:

  1. Merci pour toutes ces découvertes. J'avoue que je suis plutôt hermétique à la danse en tant que art, c'est comme la poésie, je capte rien, mais j'ai bien profité de la plastique des danseur XD
    J'ai toujours aimé Narcisse, quand j'étais gosse cette histoire me rendais très triste, non seulement j'avais de la peine pour le héros mais surtout je trouvais ça tellement injuste la réputation qu'on lui a fait.
    PS : je prévois un thème gréco-romain pour 2021, tu vas pouvoir te régaler ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. haaa voilà quelqu'un qui comprend mon émotion heu... artistique et astronomique.

      Bon voilà, l'intérêt peut apparaître sur le tard et j'y viens tout doucement en passant parles choses plus modernes. Je n'ai pas encore le courage de m'attaquer au Lac des Cygnes en entier, même s'il le faudra un jour (et le grand brun sera de la partie, maintenant que j'ai trouvé quelqu'un qui me parle... et en il y a des choses à en dire, tant ce gars est monsieur Malchance, sa vie est un roman, c'est incroyable). Et si ça doit passer par admirer des messieurs aux mensurations de rêve, pour mieux comprendre, je me forcerai par amour de l'art, bien sûr! Bizarrement les muses en jupette m'inspirent moins, allez savoir pourquoi XD

      Oui, j'ai aussi toujours eu une sympathie pour ce personnage. Les pièges de l'empathie qui te font prendre fait et cause pour un personnage mythologique quand tu soupçonnes une injustice. J'ai au final commandé le livre qui réévalue la légende. Les délais d'envoi en France étant ce qu'ils sont je devrais l'avoir fin août. Et donc il y aura un sujet " spécial Narcisse" à un moment ou à une autre.

      Hooo super un challenge antique, j'ai aussi le Mythe de Sisyphe que je dois reprendre depuis des années. Et les Mémoires de Zeus en attente. Donc j'en suis!

      Supprimer