21/30, plus que 9 et c'est gagné :) |
Problème: ça reste quand même un shôjô au dessin ultra classique, qui va nous parler d'amourettes lycéennes. Autant dire qu'il ne part pas gagnant, car ce genre de cadre commence à me fatiguer sérieusement.
Donc nous avons d'un côté le lycéen standard, Abe, qui par un concours de circonstance assez marrant devient le modèle attitré de Rumi Asai, seule membre du club d'arts plastiques de son lycée. Rumi est sympa, pétulante, voire un peu trop, et le naïf Abe en pince vite pour elle. Mauvaise pioche: Rumi est une Fujoshi, une fille otaku, fan de yaoi ( histoires d'amour homosexuelles plus ou moins sentimentales ou plus ou moins hot selon le cas), et elle voit le monde à travers le prisme de sa passion. Et se persuade donc qu'Abe est en couple avec son meilleur ami, mascotte du lycée, poursuivi par toutes les filles du coin, et qui voit l'occasion de se débarrasser de ses admiratrices pot de colle. Le trio est d'ailleurs vite rejoint par Matsui, une autre otaku, qui a du mal à assumer son obsession pour la série Gundam notamment, et va tenter de pousser Rumi dans les bras d'Abe, afin de se réserver l'autre garçon. Vous suivez? non? c'est normal! Vous n'êtes pas otaku, tant mieux pour votre santé mentale.
Car il faut bien le dire, le titre ne parlera pas à tout le monde, ce n'est pas la peine d'insister si déjà les mots "shojo, otaku, et yaoi" vous laissent perplexes. Et c'est bien là le problème. Autant le début est assez sympa, avec quiproquos rigolos, autant ça tourne très vite en rond, laissant de côté le lecteur qui n'est ni familier, ni spécialement fan de l'univers en question. et le manque d'un mini lexique (par exemple pour "otome road" quartier de Tokyo surnommé ainsi " la rue des jeunes filles", pour son grand nombre de librairies spécialisées, oui, je suis passée là bas un peu par hasard, c'est vrai qu'il y en a à la pelle, aux vitrines décorées d'affiche sans équivoques.. ou plutôt très équivoques).
D'autre part comme je ne suis absolument pas fan de Yaoi, et autres du même style (en fait, ce qui compte pour moi, c'est le scénario, et on ne peut pas dire que le Yaoi brille en général par cet aspect, en tout cas le peu que j'ai pu voir). Donc ça reste quand même très "private joke", le lecteur se retrouve vite dans la peau du héros qui ne comprend rien au fonctionnement des deux folles-dingues. Sauf qu'il persévère. Ce que je ne vais surement pas faire. Apparemment il y a7 volumes, je lis un peu partout que ça se dégrade vers le 4 ou le 5°, sauf que l'ennui pointe déjà son nez dès la moitié du premier pour moi. Ce quatuor de choc qui se veut original sombre déjà dans la banalité, avec des situations téléphonées au possible, on devine déjà la fin, qui dérive sur une très banale double histoire d'amour bien plate, avec héroïne barrée mais finalement très fleur bleue pour ne pas dire potiche.
En fait ce titre aurait pu me plaire mais il est arrivé après d'autres parodies qui m'ont plus parlé: Switch Girl, plutôt drôle bien qu'inégal sur le côté négligé que cache toute fille digne de ce nom -impossible de ne pas s'y reconnaître un peu-, et surtout Host Club ( ne fuyez pas devant ce titre qui laisse présager le pire), qui tire à boulets rouges sur tous les clichés du manga lycéen, et même du manga tout court, des scénarios improbables, des films de yakuza, des jeux vidéos, avec cette fois, une héroïne pas potiche du tout, et une autre otaku, beaucoup plus drôle.
oui car Natsumi Konjoh est une mangaka |
Ceci étant, je laisse donc Otaku girls à celles à qui le sujet parlera, vu le concert de louanges, j'ai du passer complètement à côté du titre, tant pis. Je vais de ce pas retourner aux bons gros mangas de baston, tiens, ça me changera, un peu de violence gratuite!
(z'avez vu comment j'annonce bien le prochain sujet BD?)
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