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mardi 13 juillet 2010

Les nourritures terrestres - André Gide

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Gide est un auteur sur lequel je n'arrivais pas à me décider.. J'avais lu Les faux monnayeurs à la fac, et j'avais beaucoup aimé.. oui, mais j'avais aussi lu La symphonie pastorale sur les conseils de quelqu'un et je n'avais pas du tout aimé.. Bref, il me fallait me faire une opinion, et au final, j'ai donc mis Gibran de côté pour tenter à nouveau l'aventure avec Gide..
On ne peut pas dire que j'aie vraiment choisi la facilité sur ce coup là, car même après lecture, difficile de classifier Les nourritures terrestres. Pas vraiment un essai, pas vraiment non plus un poème, si je devais vraiment trouver une comparaison, ça pourrait être un collage. ou musicalement une suite. Oui, voila, je dirais une suite, ou encore une fugue, avec des thèmes et des motifs qui se croisent, se recroisent. Dans la préface, Gide s'exprime à ce sujet, sur le fait que les lecteurs l'ont perçu comme une apologie de l'hédonisme, alors que lui y voyait surtout une apologie du dénuement. Un peu des deux et plus encore, je dirais.
SnoopyPlainAvatar
Et donc ce sera un Oui, pour moi.. en effet j'ai aimé, en dépit du côté un peu désorganisé. Le nouveau roman est passé par là depuis, donc je suppose qu'il est plus facile pour un lecteur contemporain de s'y retrouver, mais qu'à l'époque, à la toute fin du XIX°, ce texte a du en dérouter plus d'un.
Pour le résumer, c'est tout bonnement impossible, j'ai choisi a dessein une comparaison musicale: on ne résume pas une fugue.
D'autre part une relation à la musique s'est imposée pour moi, car j'ai retrouvé ce qui m'avait plu dans Les faux monnayeurs, mais cette fois à grande échelle: ce n'est pas tant ce qui est dit qui me plaît que le style.. un style très poétique, presque du poème en prose par moment, avec un rythme organisé en alexandrins, décasyllabes et octosyllabes surtout, un usage virtuose de la ponctuation, des stances, de la scansion.. Ça pourrait être facilement cucul la praline, sauf que.. Sauf que la maîtrise des codes poétiques alliée à la liberté de ton, donne un résultat qui paraît bien souvent naturel, pas du tout contraint.
En comparaison, Les nouvelles nourritures, publiées dans le même recueil, et qui datent de 40 ans après gagnent en rigueur ce qu'elles perdent en liberté de ton. C'est plus maîtrisé au niveau du fond, on voit plus facilement où l'auteur veut en venir, mais la forme perd en décalage et en folie. Moins frais, moins "foutoir sympathique", plus attendu, donc moins intéressant.
Une lecture du Challenge ABC!

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