Petit mois de Mars pour le challenge, j'ai surtout lu pas mal de revues et préparé mon voyage d'Avril..
Et enfin fini les quelques 1150 pages de ce monument qu'est Monte-Cristo
Et enfin fini les quelques 1150 pages de ce monument qu'est Monte-Cristo
Alexandre Dumas, donc. Pas vraiment une découverte, vu que j'avais déjà lu et beaucoup aimé les Trois mousquetaires et Vingt ans après, il y a de cela.. je ne préfère même pas y penser.
L'épaisseur du pavé m'avait toujours retenue jusqu'à présent, et puis je me suis enfin lancée. Et je ne le regrette pas.
Aventures, vengeance, machinations diaboliques, trésor fabuleux, tout y est pour passer un bon moment. avec le petit plus, une bonne partie de l'histoire se passant près de Marseille, la méridionale que je suis est tout de suite en pays de connaissance. Et c'est en le lisant que je me suis rendue compte à quel point l'adaptation en film que j'avais pu voir (celle de Dayan, que j'avais déjà trouvé assez ennuyeuse en tant que film) passait à côté de beaucoup de choses intéressantes en élaguant tout ce qui n'était pas directement lié à la vengeance - soit dit en passant sa version des Rois Maudits était une catastrophe à oublier très vite. Voila pour Dayan et ses scénarios qui taillent les bouquins à la serpe.
Aventures, vengeance, machinations diaboliques, trésor fabuleux, tout y est pour passer un bon moment. avec le petit plus, une bonne partie de l'histoire se passant près de Marseille, la méridionale que je suis est tout de suite en pays de connaissance. Et c'est en le lisant que je me suis rendue compte à quel point l'adaptation en film que j'avais pu voir (celle de Dayan, que j'avais déjà trouvé assez ennuyeuse en tant que film) passait à côté de beaucoup de choses intéressantes en élaguant tout ce qui n'était pas directement lié à la vengeance - soit dit en passant sa version des Rois Maudits était une catastrophe à oublier très vite. Voila pour Dayan et ses scénarios qui taillent les bouquins à la serpe.
En effet, j'ai retrouvé quelques-uns des points qui m'avaient beaucoup plu lors de la lecture des mousquetaires: L'humour ( quoique moins présent que dans l'oeuvre précitée, l'ambiance étant plus noire), l'action qui, malgré quelques longueurs inévitables sur plus d'un millier de pages, n'attend pas la moitié du livre pour démarrer. Et surtout, surtout le talent narratif de Dumas, qui permet de surmonter les fameuses longueurs. Lorsqu'on critique un livre, on fait souvent référence au sujet, ou au style de l'auteur avant tout, en laissant un peu de côté tout ce qui relève de la narration. Et qui a mon sens est le vrai point fort de Dumas ( et probablement la clef de son succès, point commun que je retrouve d'ailleurs chez Jules Verne). Arriver à maintenir un fil conducteur solide, tout en publiant chapitre par chapitre sur plusieurs mois,sans s'embrouiller, c'est fort, très fort. Certes il y a parfois quelques petites bévues assez drôles ( un personnage vaguement mentionné mais qui n'a pas de rôle important qui change de prénom, en l'occurrence feue la femme du major Cavalcanti), mais globalement rien à redire. Et du fait de ce talent narratif en béton armé, les chapitres "isolés" qui semblent parfois sortir de nulle part (Le carnaval de Rome, L'histoire des bandits romains, L'adoption de Benedetto par les corses) trouvent au final leur place logique et leur raison d'être au fil des chapitres suivants.
Un petit bémol toutefois, m'empêche de mettre la note maximale. J'ai beaucoup regretté l'absence d'un personnage féminin convaincant qui pourrait faire pendant à ce phénomène d'Edmond/Monte-Cristo. Mercedès a du caractère mais apparait peu, les femmes Villefort et Danglars pourraient être intéressantes mais n'ont pas non plus d'importance cruciales, Haydée est décorative sans plus et sa vengeance fait vraiment pâle figure à côté de celle d'Edmond. Quand à Valentine, la naïve, l'oie blanche de service, elle est simplement insupportable de mièvrerie geignarde en fausse Juliette de la monarchie de Juillet, flanquée de son Roméo/Maximilien tout aussi incolore ( je me suis même demandé si ce n'était pas une parodie en règle de la pièce de Shakespeare, tant ces deux là sont ridicules)
Au final, seule Eugénie le garçon manqué qui a décidé de vivre à sa façon en assumant ses préférences " scandaleuses" tire son épingle du jeu en ne se laissant pas marcher sur les pieds.
D'une manière générale, Je regrette le manque de personnages dignes de rivaliser avec Monte Cristo, qui domine tellement le roman que plus personne ou presque n'arrive à sa hauteur. Les deux seuls qui ressortent vraiment sont à mon avis le Procureur Villefort (Danglars, Fernand et Caderousse ne sont pas franchement assez malins pour ça), et bizarrement, le vieux Noirtier, paralytique et aphasique pourtant d'une lucidité rare. Très beau personnage que ce dernier, mutique et pourtant marquant.
Au final, seule Eugénie le garçon manqué qui a décidé de vivre à sa façon en assumant ses préférences " scandaleuses" tire son épingle du jeu en ne se laissant pas marcher sur les pieds.
D'une manière générale, Je regrette le manque de personnages dignes de rivaliser avec Monte Cristo, qui domine tellement le roman que plus personne ou presque n'arrive à sa hauteur. Les deux seuls qui ressortent vraiment sont à mon avis le Procureur Villefort (Danglars, Fernand et Caderousse ne sont pas franchement assez malins pour ça), et bizarrement, le vieux Noirtier, paralytique et aphasique pourtant d'une lucidité rare. Très beau personnage que ce dernier, mutique et pourtant marquant.
Au final un Snoopy tout content pour l'occasion, en dépit des 2 bémols que je mets plus haut, j'ai pris un réel plaisir à cette lecture fleuve ( et je suis plutôt amatrice de courts récits et de nouvelles à la base). Autant dire que je retrouverai volontiers Alexandre Dumas dès que l'occasion se présentera à nouveau. Un vrai bon moment de lecture.