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jeudi 20 novembre 2014

Auditions coupables - Claude Ecken

Ouiiiiii ça y est, j'ai enfin eu le temps ( et le déclic) de lire les deux livres de Claude Ecken, qu'une amie m'avait prêtés depuis je ne préfère même pas calculer combien de temps, sinon j'aurais honte d'avoir autant attendu.

Claude Ecken est surtout connu ( de moi en tout cas) comme auteur de SF, mais cet "auditions coupables" est un roman policier teinté de fantastique. Le sujet est faussement simple: Simon, mélomane et preneur de son s'apprête en plein été, toutes fenêtres ouvertes à enregistrer une émission radio, à la méthode des années 80, époque où se passe le récit, c'est à dire en mettant un magnétophone devant la radio, et en croisant les doigts pour qu'il n'y ait pas trop de bruits parasites. Or c'est ce qu'il se passe: un viol à lieu quasiment sous ses fenêtres. Et tout a été enregistré. Après avoir écouté, choqué, la bande, Simon décide que rien ne permet d'identifier la victime ou l'agressur, pas la peine de confier l'enregistrement à la police.
Et de ce jour, il va se mettre a réécouter jusqu'à la nausée en cachette de tous cet enregistrement, améliorer le son sur des instruments professionnels, essayer d'imaginer la victime et l'agresseur. Tandis que la police commence son enquête, et, comme imon était le seul présent au moment de l'agression, celà fait de lui un suspect, d'autant qu'il déteint un enregsitrement compromettant qu'il a préféré caché.
Et peu à peu, Simon, calme, gentil effacé, se rend compte que l'enregistrement l'obsède, devient une drogue. Il s'identifie à l'agresseur et se rend compte que lui même qui a toujours préféré l'apathie par facilité, a toujours eu des pulsions dominatrices qu'il ne s'avoue pas. Car ce n'est pas tant la frustration qui fait l'agresseur, que le fait de se sentir puissant et d'imposer sa volonté a autrui.

J'ai mis du temps à le lire, car au départ, je l'avoue, je n'accrochais pas, aux 5 ou 6 premiers chapitres. Le sujet ne me passionnait pas, me paraissait un peu trop sordide, je ne voyais pas trop où l'auteur voulait en venir. Je l'ai donc mis de côté et repris récemment, en me disant qu j'allais lui redonner sa chance et j'ai réussi à dépasser l'endroit où je m'étais arrêtée.
Et bien m'en a pris, car le sujet est moins policier au final qu'une plongée quasi clinique dans le mécanisme d'obsession qui se révèle par hasard, chez un type banal. Et là, c'est vraiment bien amené, bien écrit et prenant.  On ne s'intéressera au final pas vraiment à l'agresseur ou à la victime, mais vraiment au témoin et aux dégâts psychiques que peuvent causer sur lui le fait d'assister, même indirectement, à une scène violente. Et quand le récit s'oriente légèrement vers le fantastique, l'auteur ne tranche pas entre ce qui relève de la réalité de l'imaginaire morbide de Simon, ou du pur hasard. C'est une approche originale qui au final m'a bien plu.
Très bientôt ici même, donc, un autre livre du même auteur
l'agression, l'obsession...

1 commentaire:

  1. Oh, ce côté obsessionnel du témoin semble obsessionnel. Merci de la participation.

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