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mercredi 31 mars 2021

Une histoire de la science fiction t 2 - Collectif

Que lire pour Mars? De la SF, bien évidemment! Même si c'est le dernier jour, hein..



Pas de tome 1, simplement parce que c'est un tome isolé issu d'une anthologie que j'ai trouvé à la laverie et commencé à lire là-bas.
Pas le temps de le finir, tant pis, je l'emporte pour le terminer, je le ramènerai avec quelques autres en prime ( il pleut chez moi  un jour sur deux depuis presque 4 mois et ça m'embête d'aller laisser des livres à la boîte à livre du parc, où il risquent d'être humides et de moisir)

Et donc un Librio à 10 francs, ça ne nous rajeunit pas . Hé oui, publié en 2000 et donc peu avant le passage à l'euro.
Il est attribué à Jacques Sadoul, qui n'en est évidemment pas l'auteur, mais le compilateur, comme c'était déjà le cas pour l'anthologie fantastique dont j'avais déjà parlé ici il y a trèèèès longtemps.

Il y a 5 tomes dans cette anthologie, je n'ai donc que le second qui rassemble 11 nouvelles d'auteurs anglo-saxons, publiées entre 1950 et 1961- donc pas exactement les dates mentionnées sur la couverture, mais bon...
Il y a des noms connus voire, très connus: Ray Bradbury, Richard Matheson, Arthur C Clarke, Clifford D Simak, ou mon absolu chouchou, Fredric Brown. D'autres sont totalement inconnus de moi, comme Jack Lewis ou Robert Abernathy.

allons y donc:

- 1950: Bucolique - A. Van Vogt. Un auteur très connu que je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir.  Il est ici question d'une forêt dotée de conscience qui découvre la guerre. Plus exactement, découvrant fortuitement quelque chose dans son sous sol qui peut lui servir d'arme, elle se lance à l'attaque des autres forêts voisines. Curieux, original, mais pas un coup de coeur.

- 1953: Qui a copié? - Jack Lewis: l'inconnu de la sélection, mais qui méritait largement d'y figurer. Auteur non professionnel, Jack Lewis ( ici personnage) soumet à différents éditeurs ses nouvelles de science fiction. Mais tous les éditeurs lui répondent que ses textes sont même pas un plagiat, mais une copie mot pour mot de textes édités plus de 20 ans plus tôt, d'un dénommé Todd Thromberry. Sauf que grand fan de SF, Jack Lewis ne connait pas cet auteur, n'en a jamais lu un seul texte, ignore son existence et n'arrive pas à en trouver la moindre trace. Il arrive donc à la conclusion que Thromberry est un voyageur temporel qui a réussi à l'espionner, lui voler des manuscrits, pour retourner dans le passé les faire éditer sous son propre nom.
J'ai adoré cette nouvelle, autant pour le fond que pour la forme épistolaire, très efficace !

- 1954: Un homme contre la ville - Robert Abernathy: l'autre inconnu est un linguiste, et traducteur qui a ponctuellement publié des nouvelles, une quarantaine en tout. Dommage, parce qu'elle est excellente.
Un terroriste ( on sait qu'il est mandaté par une organisation) décide de faire sauter la ville où il vit. Pas pour raison politique mais aprce qu'il hait fondamentalement cette ville, immense, inhumaine, dangereuse qui grignote la nature dont elle est un cancer. Il la piège et tente de s'enfuir, mais échappe de justesse à une invraisemblable série d'accidents: la ville sait. Et veut le forcer à revenir sur ses pas pour désamorcer la bombe. Ou bien est-ce ce qu'il croit, dans son stress et sa culpabilité?
Une nouvelle presque plus proche du fantastique que de la SF. Mais j'ai beaucoup aimé. On est vraiment dans l'ambiance de la  Quatrième Dimension, avec en plus un message écologiste avant l'heure.

- 1953: L'enfant en proie au temps - Charles Harness. L'auteur est presque inconnu et.. je n'ai pas spécialement aimé sa nouvelle. Une histoire de voyage dans le temps qui met en scène une mère et une fille. La mère est voyante de profession, elle est infaillible, ce qui a fait sa renommée et sa fortune et a fait apprendre à sa fille comme seules connaissance les gros titres et les entrefilets des journaux, depuis l'année 1957 jusqu'à l'année 1977. Le troisième personnage est un scientifique qui invente la machine à voyager dans le temps. Mais bon... je n'ai pas trouvé cette histoire vraiment bien ficelée. En tout cas, ce n'est pas un gros kif de lecture, j'ai vu arriver la fin (invraisemblable) à des kilomètres. Ca gâche vraiment tout le plaisir.

- 1963 : L'éclat du phénix - Ray Bradbury.  Cette courte nouvelle, non cadrée, raconte comment une milice armée, dans un Illinois qui ressemble fort à une dictature, arrive un jour pour brûler la moitié des livres de la bibliothèque, déclarés " dangereux". Et le chef de la milice se heurte à l'inertie du bilbiothécaire: celui ci ne hurle pas, ne proteste pas, n'empêche rien. Il sourit. Les lecteurs ne réagissent pas plus d'ailleurs. Une absence de réaction qui a vite fait de faire sortir de ses gonds le chef de la milice: tous les gens de la ville ont organisé la plus géniale des résitance: se surnommant entre eux monsieur Platon , Monsieur Socrate, Monsieur Keats, Monsieur Shakespeare.. ils discutent par citations de livres. On peut brûler du papier, mais impossible d'empêcher les gens d'en apprendre des extraits entiers par coeur. Vous l'aurez deviné, cette nouvelle est le prototype d'un des romans les plus célèbres de Bradbury, Fahrenheit 451. Et confirme tout le bien que je pense de Bradbury en général, qui ne m'a déçue que 2 fois.

- 1941 : Ces gens-là - Robert Heinlein . Que voilà une curieuse histoire, bien dans l'air du temps, à l'époque où les complotistes semblent surgir de partout.
Dans un hôpital psychiatrique, un homme semble être en plein délire mégalomane. Il est persuadé d'être différent, depuis toujours, d'être immortel et que le modne entier n'a été créé que pour lui, et pour lui cacher sa véritable nature, d'être immortel et différent. Le monde est pour lui un complot, car il est irrationnel. Le résultat est quelque chose qui évoque un peu La salle n°6 ( pour la discussion entre malade et médecin) et la philosophie (l'homme passe en revue tous les moyens de se prouver à lui même son existence: les pensées, les informations fournies par les 5 sens, la rationnalité, etc..). Malgré une fin un peu attendue ( en 2021, mais probablement pas en 1941), j'ai bien aimé ce mélange SF/ introspection philosophique.

-1954: La clé Laxienne - Robert Shekcley. Quelque part sur Terre, deux associés du Service de décontamination interplanétaire mettent la main sur un Producteur Spontané, venant d'une planète lointaine. Utilisant l'énergie ambiante de l'air, la machine produit ex nihilo du tangreese, l'aliment debase de la planète d'origine. Pour la démarrer, il faut appuyer sur un bouton, pour l'arrêter, il faut un tour de clé laxienne. Hors personne  ne sait même ce qu'est une clé laxienne, impossible d'arrêter la machine qui produit tonne sur tonne d'un produit invendable sur Terre, ou seulement à très bas prix, il n'y a pas plus de cinquante extraterrestres qui en mangent, on peut s'en servir comme matériaux de construction mais pas de quoi faire fortune. Et pire, la machine est en train de pomper par induction l'électricité des fils les plus proches. Oui, les deux associés disposent d'une machine qui pompe des quantités phénomélales d'électricité très chère pour fournir sans discontinuer ue marchandise dont personne ne veut, et sans qu'on puisse l'arrêter. Imaginez  une machine qui fournir sans trève de la farine au prix du kilowattheure. Pas d'autre solution que d'essayer d'aller la vendre sur sa planète d'origine. Au prix du transport interplanétaire. Tout sauf une bonne affaire.
Mais que c'est bon, mais que c'est bon! Humour sarcastique, et même en devinant le noeud de l'intrigue, c'est un peu le même genre que mon chouchou Fredric Brown ( voir dernière nouvelle) Je mets donc Schekley dans ma liste d'autreurs à retenter, il semble que l'humour absurde et noir soit sa spécialité.

-1955 : Cycle de survie  - Richard Matheson.
Une étrange histoire, qui met en scène un auteur, qui envoie son manuscrit à son éditeur. Tout le monde semble l'aduler, lui et sa manière d'écrire, attendre son nouvel ouvrage comme une manne.
Sauf qu'ils semblent tous coincés dans une boucle temporelle: le manuscrit arrive chez l'éditeur en moins de deux heures, tout le monde chez l'éditeur l'a lu et adoré, il est imprimé dans l'après midi, vendu en quelques minutes, le dernier exemplaire est acheté le soir même par.. l'auteur lui même qui le lit rapidement, se dit que c'est inspirant, se met à l'écrire. Tandis que les travaux dans sa rue semblent progresser en sens inverse de la réfection de la rue, vers la destruction d'un batiment insalubre.
Le teps de narration va dans un sens, du matin au soir, et le temps de l'histoire s'écoule à rebours..
Le texte a été assez mal reçu lors de sa publication, justement pour ce grand écart temporel.  J'ai du mal à me faire une idée. BIen ou pas. Je l'ai trouvé très bien écrit ( et traduit) mais il me laisse perplexe.

- 1955: L'étoile - Arthur C. Clarke
Ho que voilà une chouette histoire de perte de foi religieuse: une expedition spatiale, parti explorer un système stellaire, quelque part dans le futur, fait une découverte bouleversante: sur une petite planète tellurique, loin très loin de la naine blanche qui a jadis explosé en supernova, une civilisation condamnée a enfoui dans l'endroit le plus éloigné possible du cataclysme, les souvenirs de son existence, à destination d'éventuels voyageurs. Découverte qui plonge le scientifique jésuite de l'équipage dans une crise philosophique: si son dieu existe et s'occupe de tout, pourquoi a-t-il laissé disparaitre une civilisation visiblement évoluée et pacifique. Attention gros spoiler:. Pire, en calculant la date d'explosion de la supernova, il se rend compte qu'elle correspond à l'apparition de l'étoile de Bethléem: continuer à croire dans son dieu, serait accepter qu'il a sciemment fait disparaitre un système stellaire et une civilisation POUR envoyer un message aux terriens.
On est d'accord, dans ce cas, il vaut mieux accepter de perdre la foi.
Tiens d'ailleurs la civilisation disparu a marqué l'emplacement de ses archive d'un monolithe de 1 km de haut, pour être sûre que le lieu soit un jour trouvé.

- 1950: Escarmouche - Clifford D. Simak. 

Un auteur dont j'ai adoré Demain, les chiens. Cette nouvelle nous parle de révolte des machines. Mais pas une révolte des robots ou d'intelligences artificielles, façon " Mondwest", non. Des simples machines: montre, horloge, machine à écrire, machine à coudre, soudainement dotées de conscience, "libérées" par l'intervention d'entitérs mécaniques extraterrestres, et qui décident de prendre leur indépendance. Le seul témoin est Joe, un journaliste, choisi comme " cobaye" car il est un humain moyen. En effet, il arrive à la conclusion que s'il est si standard que ce que vient de le lui dire sa machine à écrire, ce sont donc ses réactions qui vont être considérées comme la norme, la moyenne des réactions humaines. Les extra-terrestres mécaniques ont besoin de savoir comment vont réagir les humains,avant d'essayer de libérer les machines terrestres , leurs " soeurs" ils tâtent le terrain, c'est une escarmouche avant une vraie bataille. Pas question pour Joe de donner des humains une image qui pourrait faire comprendre aux extra-terrestres que les humains sans leurs machines sont démunis et faciles à vaincre. Ou que notre tendance à rationnaliser nous empêcherait d'accepter l'idée même de machines qui se libèrent, laissant donc un boulevard aux extra-terrestres.
Et donc deuxième lecture de Simak, et j'ai beaucoup aimé aussi, bien qu'il y ait une fin ouverte qui ne plaira pas à tout le monde.

-1961: F.I.N. - Fredric Brown. Elle fait 10 lignes, je ne peux pas vous la résumer, Fredric Brown est le roi de la micro nouvelle ( la plus courte qu'il a écrite fait 2 phrases). Et de la SF humoristique. Et pour le plaisir, voici une page rassemblant F.I.N, Toc, et en prime Absurdités. Ce sont vraiment des textes typiques de son humour absurde, j'adore!




3 commentaires:

  1. Comme je te l'écrivais, la SF et moi, c'est compliqué. Je n'arrive pas à la lire elle, mais à te lire toi, ça me plaît. Je vais rester ainsi ;-)

    Ah les Librio! Je les trouvais moches à l'époque et maintenant j'adore. Je me constitue ma petite collection de Sherlock Holmes avec eux^^

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    1. Exact les librio étaient assez bas de gamme . D'ailleurs il est assez drôle de lire " C'est dans la poche" , les mémoires de Jacques Sadoul, ici le compilateur. Qui raconte comment l'arrivée de cette collection a 10FF a soulevé une mini-fronde, comme les livres de poches quelque 30 ou 40 ans plus tôt, accusés, horreur! de mettre la dlittérature à la portée de tout u chacun, et de lui faire perdre son côté réservé à l'élite. Sadoul est un de ceux qui a imposé le format poche en franc eet il explique qu'il y a eu vraiment une incrouable résistance de la part de l'Académie Française, qui ne voulait pas que Monsieur Durand et Mme Dupond puisse accéder à des gens comme Malraux, ce n'était pas pour leur niveau intellectuel, il fallait laisser ça à l'élite ( et en particulier l'élite économique, plus que l'élite intellectuelle)
      LEs formats poche se sont imposés pour le plus grand plaisir de gens comme moi ( et j'aime en particulier les premiers "Livre de Poche", dont les couvertures étaient très travaillées, même si j'ai sur mon étagère plus de Folio, tout blancs, et moins esthétiques)

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  2. En commençant à lire ton billet, je me suis dit "Tiens, mais je l'ai ce bouquin !" Puis en allant le chercher dans mon étagère "SF" je me suis aperçue que ce n'était pas tout à fait la même chose, puisqu'il n'y a pas de nouvelles dans le mien... (Histoire de la science-fiction moderne 1911-1984 de Jacques Sadoul chez Robert Laffont)
    Comme toi j'aime beaucoup Frederic Brown (Martiens Go home, lu il y a plusieurs années, m'avait bien fait rire !) et j'adore Theodore Sturgeon (cristal qui songe est magnifique !) J'aime beaucoup les nouvelles de Richard Matheson également.

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